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latérales, celles-ci diminuent graduellement de longueur jusqu'à la plus extérieure, qui est la plus courte; le dessus de la tête est noirâtre ; le dos, les scapulaires, les couvertures des ailes et de la queue sont d'un cendré foncé ; les côtés de la tête, le dessous du corps jusqu'au bas-ventre sont blancs, et entièrement bruns dans quelques individus ; le reste des parties inférieures est pareil au dos, mais la nuance est plus claire; les pennes primaires et celles de la queue sont noirâtres. Les jeunes sont entièrement bruns, et celle couleur est plus foncée en dessus du corps qu'en dessous. Cette espèce se trouve dans le nord de l'Europe, de l'Amérique et de l'Asie, fréquente également la haute mer et ses rivages; elle place son nid sur les petits tertres qui s'élèvent au-dessus des marais, et le construit d'herbes et de mousse; sa ponte est de deux œufs gros comme ceux d'une poule, et tachés de noir sur un fond cendré. (VIEILL.)

LABDANUM, substance aromatique résineuse qui découle de plusieurs espèces de cistes, principalement du ciste de Crète. Voyez le mot CISTE. (B.)

LABERDAN. C'est un des noms du cabeliau, c'est-à-dire de la morue. Voyez au mot GADE et au mot MORUE. (B.)

LABIÉES, Labiata Jussieu, famille de plantes, qui a pour caractère un calice tubuleux à cinq dents ou bilabié, persistant; une corolle tubuleuse, irrégulière, ordinairement bilabiée ; quatre étamines insérées sous la lèvre supérieure de la corolle, dont deux plus courtes, et qui manquent ou avorlent souvent; un ovaire simple, quadrilobé, libre, style unique, naissant du réceptacle entre les lobes de l'ovaire, et à stigmate bifide; quatre semences nues, droites, situées au fond du calice qui persiste, et attachées par leur base à un placenta commun peu saillant; l'embryon droit dépourvu de périsperme; les cotylédons planes et la radicule inférieure.

Les plantes de cette famille ont une racine presque toujours fibreuse, rarement tubéreuse; leur tige, communément herbacée, est tétragone, rameuse, à rameaux opposés; les feuilles, simples et le plus souvent entières, ont une situation semblable à celles des rameaux; les fleurs, ordinairement munies de bractées ou de soies, sont presque toujours disposées en anneaux ou verticillées, terminales ou axillaires ; ces fleurs ont communément une corolle bila biée, c'est-à-dire que le limbe forme deux lèvres plus ou moins rapprochées ; la lèvre supérieure est en général moins large que l'inférieure, et recouvre les étamines elle est si courte dans quelques espèces, qu'elle paroît entièrement nulle. Il arrive quelquefois que la corolle est renversée, ou naturellement ou par l'effet de la

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torsion du tube; dans ce cas la lèvre qui est située inférieurement est réellement la supérieure, puisqu'elle est ordinairement plus petite, et puisque les étamines sont penchées sur

elle.

Ventenat, de qui on a emprunté ces expressions, rapporte à cette famille, qui est une des plus naturelles, qui forme la huitième de la huitième classe de son Tableau du règne végétal, et dont les caractères sont figurés pl. 9, no 3 du même ouvrage, quarante-trois genres sous quatre divisions, savoir: 1o. Les labiées qui ont deux étamines fertiles et deux avortées ; LYCOPE, AMÉTHYSTÉE, CUNILE, ZIZ IPHORE, MONARDE, ROMARIN, SAUCE et COLLINSONNE.

2°. Les labiées qui ont quatre étamines fertiles, une corolle unilabiée, à lèvre supérieure presque nulle; BUGLE et GERMANDRÉE.

3°. Les labiées qui ont quatre étamines fertiles, une corolle bilabiée, et un calice à cinq divisions; SARRIETTE, HYSOPE, CHATAIRE, BYSTROPOGUE, Pérille, HyPTIS, LAVANDE, CRAPAUDINE, MENTHE, TERRÈTE, LAMIER, GALIOPE, BÉTOINE, STACHYDE, BALLOTE, Marrube, Agripaume, PHLOMIS et MOLUCELLE.

4.o Les labiées qui ont quatre étamines fertiles, une corolle bilabiée et un calice bilabié; CLINOPODE, ORIGAN, THIM, ThimbRÉE, MÉLISSE, DRACOCPÉHALE, ORMIN, Mélissot, PLECTRANTE, BASILIC, TRICHOSTÈME, BRUNELLE, TOQUE et PRASION. Voyez ces mots.(B.)

LABRADOR ou PIERRE DE LABRADOR. Voyez FELD-SPATH. (PAT.)

LABRADORITE (Laméthérie), Pierre de laBRADOR. Voyez FELD-SPATH. (PAT.)

LABRE, Labrus, genre de poissons de la division des THORACIQUES, dont le caractère consiste à avoir la lèvre supérieure extensible; point de dents incisives ni molaires; les opercules des branchies dénués de piquans et de dentelures; une seule nageoire dorsale; cette nageoire très- séparée de celle de la queue, ou très-éloignée de la nuque, ou composée de rayons, terminés par un filement.

Ce genre, extrêmement nombreux, renferme des espèces d'une forme élégante, d'une très-grande variété de couleurs et d'une agilité remarquable; mais aucune qui soit célèbre par son utilité pour l'homme, par la singularité de sa forme ou ses mœurs extraordinaires. Peu sont connues dans les poissonneries, quoique plusieurs aient la chair agéable au goût, parce qu'ils sont trop dispersés dans l'immensité des mers pour tomber souvent dans les filets des pêcheurs. D d

XII.

Les Labres et leurs voisins, dans le Systema naturæ de Linnæus, tels que les SCARES, les SPARES, les SCIÈNES et les PERCHES (Voyez ces mots.), étoient mal précisés : les espèces qui devoient appartenir à un genre, se trouvoient placées dans un autre. Il régnoit enfin une grande confusion parmi eux, lorsque Lacepède a entrepris leur réforme, et l'a opérée avec la supériorité de talent qu'on lui connoît.

Le genre dont il est ici question, étoit un des moins vicieux, et cependant Lacépède s'est trouvé dans la nécessité d'en former six autres à ses dépens, savoir: HIALUTE, OSPHORÊME, CHEILINE, LUTJAN, TRICHOPODE et CHEILODEPTÈRE (Voyez ces mots.), ce qui sembleroit avoir beaucoup réduit le nombre de ses espèces; mais au contraire, les nouvelles qui sont venues s'y réunir ont élevé à cent trente celles qu'il contient aujourd'hui.

Lacépède divise ses labres en trois sections, d'après la forme de la nageoire de la queue.

La première renferme ceux qui ont la queue fourchue ou en croissant, tels que:

Le LABRE HÉPATE, qui a dix rayons aiguillonnés et onze articulés à la nageoire du dos; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; une tache noire vers le milieu, de la longueur de la nageoire dorsale, des bandes transversales noires. Il se trouve dans la Méditerranée, et remonte quelquefois les rivières. Son museau est pointu, et ses mâchoires garnies de petites dents.

Le LABRE OPERCULÉ a treize rayons aiguillonnés et sept articulés à la nageoire du dos; une tache sur chaque opercule, et neuf à dix bandes transversales brunes. Il habite la mer des Indes.

Le LABRE AURITE a chaque opercule prolongé par une membrane alongée, arrondie à son extrémité et noirâtre. Il se pêche à l'embouchure des rivières de l'Amérique. Il est figuré dans Catesby, vol. 2, pl. 8, n° 51.

Le LABRE FAUCHEUR a sept aiguillons à la nageoire dorsale; les premiers rayons de cette nageoire et celle de l'anus prolongés de manière à leur donner la forme d'une faux. Il habite avec le précédent.

Le LABRE OYÈNE a neuf rayons aiguillonnés et dix articulés à la nageoire du dos; les deux lobes de la nageoire caudale lancéolés; les deux mâchoires égales; la couleur argentée. Forskal l'a observé dans la mer Rouge.

Le LABRE SAGITTAIRE, Labrus jaculatrix, a la nageoire du dos éloignée de la nuque; les thoracines réunies l'une à l'autre par une membrane; la mâchoire inférieure plus

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